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Un magnétomètre à induction pour étudier Jupiter

L’Univers est un monde de mystères qui ne demandent qu’à être résolus. Formation des planètes, émergence de la vie, naissance du système solaire… toutes ces questions peinent à trouver des réponses claires et précises. La mission Juice, embarquant à son bord le magnétomètre à induction (SCM), a justement été pensée pour tenter de lever le voile sur toutes ces interrogations.

Nouveaux magnétomètres à centres NV développés en Bretagne

La société WAINVAM-E, basée près de Lorient, développe et vend de nouveaux types de magnétomètres, dits à centre NV. La mesure du champ magnétique est y réalisée par détection optique de la résonance de spin électronique du centre NV du diamant. Selon l’application, les diamants peuvent être de l’ordre du millimètre avec un niveau élevé de dopage dans les centres NV, et permettent alors de mesurer le champ magnétique avec une sensible de 10 nT/√Hz, ou de l’ordre 5 à 100 nm, et servent alors de capteurs ou de marqueurs pour tracer la présence ou l’absence de certaines molécules ou systèmes chimiques. La société produit également des kits pour réaliser des travaux pratiques au niveau Master. Ces TPs offrent aux étudiants la chance d’expérimenter des sujets abordés en cours magistraux, comme l’effet Zeeman, l’interaction hyperfine ou encore les oscillations de Rabi, par la manipulation d’alignements optiques ou les traitements de données.
Pour plus d’info : www.wainvam-e.com

Nouveau tutorial pour l’analyse des mesures de susceptibilité magnétique

L’éditeur Nature vient de publier un article à visée pédagogique pour décrire les méthodes d’analyse des mesures de susceptibilité magnétique.

Mugiraneza, S., Hallas, A.M. Tutorial: « a beginner’s guide to interpreting magnetic susceptibility data with the Curie-Weiss law » Commun Phys 5, 95 (2022)

Imprimantes 3D FDM pour l’impression d’aimants

Les équipes de l’Institut Jean Lamour – IJL (CNRS / Université de Lorraine) ont conçu une imprimante 3D de type FDM (dépôt de Filament Fondu) avec son fil magnétique composite pour imprimer des pièces elles-mêmes magnétiques. Cette innovation technologique est le fruit d’une collaboration interdisciplinaire entre l’équipe de recherche technologique Matériaux et Procédés Additifs, dirigée par Samuel Kenzari, et le Centre de Compétences Magnétisme et Cryogénie dirigé par Thomas Hauet. Le fil et l’imprimante permettant la fabrication d’aimants devraient être disponibles au grand public dès début 2023 et commercialisés par l’entreprise BBfil, basée à Heiligenberg en Alsace. Ces travaux ouvrent la voie à l’impression 4D d’objets magnéto-actifs, qui pourront être déformés, activés ou commandés par un champ magnétique.

Nouveaux outils de traitement de données dédiés à la magnétométrie

Le groupe de recherche « molecular materials et magnetism » du CRPP Bordeaux a développé et met à disposition des softwares utiles à l’études des données de mesures magnétiques. MagViewer est un software qui permet d’importer des fichiers de données brutes de différents formats (rso.dat; ac.dat; AC.dat…), trier les données (aimantation CC vs champ, vs température, vs temps et susceptibilités CA…), d’appliquer des corrections et des normalisations, de prévisualiser les résultats et d’exporter les données traitées dans différents formats. MagFitterCC permet d’ajuster les données AC avec un modèle Debye généralisé pour extraire le temps de relaxation caractéristique et les paramètres associés.

Médaille d’argent CNRS pour Rodolphe Clérac

Les travaux d’un chercheur expert en magnétométrie, Rodolphe Clérac, viennent d’être récompensés par la médaille d’argent du CNRS 2021. Directeur de recherche CNRS, celui-ci effectue des recherches sur les matériaux magnétiques moléculaires et la chimie de coordination au Centre de Recherche Paul Pascal à Bordeaux.

SquidLab : programme de traitement des données magnétométriques

Des chercheurs de l’université de Warwick, en collaboration avec d’autres chercheurs anglais et coréens, ont développé un programme open-source pour l’ajustement des donnée brutes de magnétomètres SQUID afin de soustraire facilement le signal background et d’améliorer la qualité de quantification du moment magnétique mesuré. SquidLab est une plate-forme modulaire orientée objet implémentée dans Matlab avec une gamme d’importateurs pour différents systèmes de magnétomètres largement disponibles (y compris MPMS, MPMS-XL, MPMS-IQuantum, Modèles MPMS3 et S700X), et a été testé avec une grande variété de background et de signaux. SquidLab peut être téléchargé, sous licence académique, à partir du dépôt de l’Université de Warwick (wrap.warwick.ac.uk/129665).

Nouvelle génération d’aimant métallo-organique fonctionnant jusqu’à 240°C

Des chercheurs du CNRS, de l’Université de Bordeaux et de l’ESRF (European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble) ont développé un nouvel aimant à base de molécules légères, produites à basse température et présentant des propriétés magnétiques sans précédent. Ce composé, dérivé de la chimie de coordination, contient du chrome, un métal abondant et des molécules organiques bon marché. Il s’agit du premier aimant à base de molécules qui présente un «effet mémoire» (c’est-à-dire qu’il est capable de maintenir l’un de ses deux états magnétiques) jusqu’à une température de 240 ° C. Ce travail a été publié dans la revue Science en octobre 2020 (370, Issue 6516, pp. 587-592, (2020)).

L’Aimant d’Aimé, le premier grand instrument pour la science

Pour fêter ses 80 ans, le CNRS a réalisé une vidéo rétrospective sur le premier grand instrument scientifique, l’électro-aimant d’Aimé Cotton. Sur le campus du CNRS de Meudon Bellevue, se trouve le premier grand instrument dédié à la recherche fondamentale en France et dans le Monde, le Grand Électro-aimant de l’Académie des Sciences. Il fut imaginé et conçu par le physicien Aimé Cotton en 1928 et il a fonctionné jusque dans les années 1970. Denis Guthleben, historien des sciences, nous fait partager, grâce à des images d’archives, filmées par des opérateurs de l’ONRSI, les étapes de l’histoire du grand Electro-aimant, de la naissance du projet avant la guerre de 1914 jusqu’à sa construction à partir de 1924. Hubert Pascard, physicien à la retraite nous explique son fonctionnement.